A LONG ROAD
However, recognition took time. The artist scraped by, selling the odd fireplace alongside his steel sculptures: two
fireplaces were sold in 1969, then four in 1970, doubling to eight in 1971. Sensing that his innovative designs might
open up new horizons, in 1975 dominique imbert decided to present them at a specialist trade fair in Paris (Batimat).
There, he exhibited just one fireplace, the Gyrofocus; it took up all the space in his cramped stand.
The reaction was unanimous: the avant-garde of the avant-garde, this aerial fireplace broke all the rules – and it was
thoroughly mocked by others in the field.
Rather than giving up, he persevered, striving for an ever purer form that would fulfil his dreams of levitating fire. “I
want my fireplaces to touch the sky, even to hang from it,” as he likes to say. “I want the fire to defy gravity.’”
LA LONGUE ROUTE
Entre-temps, pourtant, le chemin n’est pas si facile.
Parmi les sculptures en acier qu’il réalise et qui le
font vivre difficilement, 2 modèles de cheminées
sont vendus en 1969, puis 4 en 1970, puis 8 en
1971... Pressentant que son innovation ouvre des
horizons, dominique imbert s’inscrit dans un salon
spécialisé à Paris (Batimat 1975).
Il y expose une seule cheminée, le Gyrofocus : elle
remplit tout l’espace de son minuscule stand. Les
réactions sont unanimes : à l’avant-garde de l’avant-
garde, bousculant tous les codes, le foyer aérien est
la risée de la profession.
Qu’à cela ne tienne, il s’obstine, il persévère, et
cherche une forme toujours plus pure à ses utopies
de feu en lévitation. « Je voudrais parfois que mes
foyers s’approchent du ciel, voire s’y accrochent »,
aime-t-il à dire. « Je voudrais que le feu se désenglue
de la terre. »
LA CONSÉCRATION
Le salut et la consécration viendront des architectes, ainsi
que de deux appels d’offre remportés au Japon, en 1988
et 1989, face à des firmes internationales confirmées.
Le moment est décisif : alors qu’à cette époque dominique
imbert vend à peine 10 modèles par mois, 301 luxueux et
futuristes appartements sont à équiper d’une cheminée
Paxfocus. Au-delà du pari sur la quantité, la contrainte
est forte : il faut répondre à des normes parasismiques et
anti-typhons. Son partenaire, un atelier de chaudronnerie
installé à Cavaillon dans le Vaucluse, accepte de relever
avec lui ce défi technique autant que commercial.
En 1990, un deuxième marché japonais de 121 modèles
est également remporté. Pour celui-ci, il crée l’Edofocus.
Quelques années plus tard, quand l’atelier à Cavaillon sera
menacé de fermeture, dominique imbert, voulant préserver
les emplois, rachètera la fabrique qui réalise ses modèles
DELIVERANCE
Acclaim eventually came from architects, and in 1988
and 1989 Focus won two invitations to tender in Japan
against strong international competition.
It was a decisive moment: at a time when dominique
imbert was selling barely 10 fireplaces a month, 301
modern luxury apartments would feature a Paxfocus
fireplace. Aside from the issue of the quantity of fireplaces
to produce, an additional technical constraint was that
they had to meet seismic and cyclone safety standards.
His partner, a sheet metal workshop in Cavaillon (near
Avignon), agreed to help him meet this technical and
commercial challenge.
In 1990, another bid was won in Japan, this time for 121
fireplaces. For this project, the artist created the Edofocus.
Several years later, when the workshop in Cavaillon was
threatened with closure, dominique imbert would buy the